J'aime la couleur des arbres
leur corps qui se lézarde
et la mousse qui chausse leur pied
la mousse qui chausse leur pied
J'aime quand ils se balancent
pour caresser le ventre
de quelque cumulus égaré
quelque cumulus égaré
Sous une ciel en partance
j'entends leur feuillage murmurer
'Dieu comme l'été avance,
il va falloir se séparer'
J'aime quand sous un jour prude
leurs longs bras se dénudent
et qu'on peut les surprendre enlacés
qu'on peut les surprendre enlacés
j'aime quand ils rougissent
et de leurs feuilles tapissent
les chemins dans les contes de fée
les chemins dans les contes de fée
Et leurs ombres chinoises
quand l'hiver vient les capturer
d'un oeil glacial se toisent
comme dans un concours de beauté
ouh ouh ouh
j'aime la couleur des arbres
leur corps qui se lézarde
et leur coeur qui compte les années
leur coeur qui compte les années
Et quand un arbre tombe
le coeur fendu puis raboté
il nous suit dans la tombe
en emportant tous nos secrets
tous nos secrets
tous nos secrets...